2012年10月24日水曜日

Génies des associations


     Le brouillard dense du matin, qui a même caché la vue de Cathédral de ma fenêtre, s’est levé complètement dans l’après-midi. Et voilà, la plus belle journée d’automne depuis mon arrivée à Strasbourg. Une jeune femme s’est assise sur le quai de la rivière et s’est mise à jouer de l’accordéon, dont la mélodie était charmante à tel point que j’ai ouvert la fenêtre en grand pour mieux l’écouter.

     Les deux associations dont je fais partie ont repris leurs activités, dans lesquelles j’en trouve quelques uns très bien conçues et utiles pour d’autres groupes également, et que je note ici.
    
     D’abord, pour l’association Petits Frères des Pauvres, j’ai participé à l’opération ’les fleurs de la fraternité’ le 1er octobre, jour international des personnes âgées. L’idée, c’est que l’association distribue des roses à des passants dans la rue, en leur demandant de les offrir, à leur tour, à des personnes âgées du voisinage qui vivent toutes seules, dans le but de créer un lien entres les voisins. J’apprécie cette opération parce qu’elle est très humaine, en donnant au grand public une occasion de songer à des personnes âgées dans leur quartier.
    
     Ensuite, pour l’autre groupe caritatif Abribus, qui distribue les repas chauds à l’égard des personnes sans-abris, je trouve leur ‘collecte alimentaire’ dans des supermarchés une idée magnifique. Celle-ci se déroule devant un supermarché comme suit : on distribue les prospectus qui demandent aux clients d’acheter, en plus de leurs achats, quelques denrées alimentaires, impérissables de préférence, qu’ils peuvent donner à l’association à la sortie. C’est une idée bien conçue, car d’abord c’est facile à faire pour les clients. Ils n’ont pas besoin d’aller à la banque pour faire le don, et il est assuré que leur contribution va être utilisée directement pour les bénéficiaires, et non pas pour la gestion de l’association. En plus, inutile de dire que cette opération contribue à la vente des supermarchés, à savoir qu’elle en fait bénéficier ceux concernés en facilitant le déroulement sans heurts.

2012年10月4日木曜日

La valeur de confiance


     L’alternance de jours frais et tempérés a pris fin. L’automne s’est installé à Strasbourg, avec peu de présage hormis le soleil qui devient de plus en plus paresseux. Dans ma ville natale, c’est le changement d’espèce de cigales, les rayons de soleil plus doux et orange en fin d’après-midi, et le parfum du vent plus sec qui font pressentir le déclin de la saison lourde, et qui me manquent un peu.
    
     Je me demande ces jours-ci, quelle est la valeur de confiance dans une société. Il s’agit de confiance entre les citoyens en général. C’est une expérience banale qui m’y a fait penser. Il y avait une occasion dans laquelle 10 appartements dans le bâtiment où j’habitais devaient être contrôlés par une société pour réparer un dysfonctionnement du gaz. Une habitante a proposé de récupérer toutes les clefs des appartements concernés pour que le contrôle procède efficacement. Je trouvais cette idée magnifique, mais également rare en France, où on ne fait pas beaucoup de confiance l’un l’autre si on ne se connaît pas. Grâce à cette idée, j’ai été épargné de rester chez moi toute la journée, m’absentant des cours de l’université.

     On constate cette valeur de confiance dans d’autres aspects de la  société. Dans une entreprise, un supérieur peut minimiser le temps de surveillance de ses subordonnés si ces derniers sont dignes de confiance. Un client n’a pas besoin de demander un service à un magasin plusieurs fois s’il y répond toujours à temps.

     Néanmoins, un excès de confiance aux autres peut susciter inefficacité et une mauvaise préparation contre des imprévus, ce qui est le cas au Japon. Par exemple, de peur d’abuser la confiance, les Japonais laissent trop à la disposition de collègues dans le bureau. De même, l’excès de confiance pour le gouvernement a permis d’accumuler la dette publique, qui menace de provoquer la crise financière.

2012年9月17日月曜日

Les Guignols de l'info


     Les premières deux semaines du septembre se sont passées assez rapidement avec la chaleur de l’été. En assistant aux cours à l’université, en parlant avec des amis, en faisant des courses aux supermarchés, je me sens intégré, petit à petit, dans la ville de Strasbourg.

     Chez moi, sans télévision, un de mes passe-temps favoris est de regarder sur Internet une émission de ‘Guignols des infos’, le programme des actualités dans le style assez satirique. Bien que je ne comprenne qu’un demi de ce que les disent, il me permet de saisir une partie des opinions publiques françaises sur les politiques actuelles. De même pour les Français ; je pense que cette émission joue un rôle important pour faire s’intéresser aux politiques les Français, en leur fournissant de façon compréhensible et drôle ce qui fait couler de l’encre de nos jours.

     Chez le Japon, où le public n’est pas nécessairement fasciné par les politiciens et le taux de participation électoral ne s’élève pas au haut niveau, une émission télévisée comme ‘Guignols’ peut contribuer à susciter les intérêts ou critiques constructives, car dans ce pays, les commentaires de médias sont limités à soit ceux qui raisonnent sur les enjeux politiques très sérieusement ou soit qui traitent les scandales, donc il nous manque l’approche à la Guignols, qui est sérieuse mais intéressante.

2012年8月28日火曜日

Salutation


     Cela fait presque un mois depuis mon arrivée en France. Quoique je passe cette période à m’occuper des affaires quotidiennes pour bien relancer la vie, à la différence de mes collègues qui partaient aussitôt en vacances, il me reste quelques soucis tels que le compte bancaire, Internet, le gaz. Ceci à part, je me réjouis de tout cœur des ‘vacances de la vie’, dans cette petite ville pleine d’intérêts historiques et culturels.

     En faisant des courses dans les magasins, on échange naturellement des saluts avec les employés. Ce qui est étonnant pour moi, c’est le fait que les Français le font beaucoup plus que les Japonais. Sans parler de ‘Bonjour’ à la caisse, on dit ‘ Merci’ quand on reçoit la monnaie, et en partant, un client ne manque guerre de dire ‘Bonne journée, au revoir.’ Tandis qu’au Japon, il n’est pas rare qu’un client quitte un magasin ou la caisse d’un supermarché sans rien dire.

     Admettant toujours que les Japonais sont des personnes polies dans les relations avec les autres, d’où viennent ses attitudes dans les magasins? A mon avis, c’est dû au regard qu’ont les Japonais envers les professions, qui mène un manque de respect pour les employés. Les Japonais sont extrêmement sérieux dans les domaines professionnels, à tel point qu’ils consacrent leur travail au détriment de la vie privée. A l’inverse, j’estime qu’ils exigent le même professionnalisme à l’égard des autres, dans lequel un employé sert un client et le dernier n’a pas besoin de le saluer. Alors qu’en France, j’ai l’impression que l’importance du travail est relativisée dans la vie, donc on considère un employé comme un être humain ‘entier et égal’.

     Vivre dans une autre culture que la sienne, c’est la retrouver dans un point de vue différent.


     

2012年8月23日木曜日

Devoir de Berlitz-1


     Vivre seul, pour la première fois dans la vie, me donne l’occasion de remarquer quelques aspects de mon caractère dont je ne me suis jamais rendu compte.

     D’abord, je connais maintenant que je ne suis pas assez fort pour supporter une vie tout seul. Quand je travaillais dans mon pays, je ne me sentais jamais solitaire même si je restais seul chez moi toute la journée. Mais maintenant, à la fin de la journée où je ne me suis adressé à personne, en regardant le quai de rivière où sont dispersés des couples, je ne peux m’empêcher de penser à ma famille, mes amis, mon chien. C’était grâce à l’existence de la famille que je ne ressentais pas la même chose au Japon.

     Du côté positif, je me trouve plus résistant au stress de la vie quotidienne. Pendant les deux années où j’ai travaillé, j’ai failli avoir un problème mental à cause du stress. Dans la vie actuelle, par contre, je ne suis pas si stressé face à de nombreux petits problèmes qui surviennent presque tous les jours. Les ennuis du travail et ceux de la vie semblent assez différents.

     Mieux connaître soi même pour mieux mener la vie – le stage n’est pas seulement pour l’acquisition de la langue.  

2012年8月17日金曜日

Autant de tête, autant de vie



     Il était tout naturel que je choisisse le bar, car c’était le seul dans le voisinage dont la télé passait le match de football, mais il était tout inattendu que j’aie une rencontre aussi merveilleuse : celle avec un Albanais et un Marocain, tous les deux âgés plus de 60 ans.

     Buvant de la bière, jetant parfois un coup d’œil à la télé, nous avons parlé de la vie à Strasbourg, des vacances, de la famille de chacun, des joueurs de foot. Ils vivent dans cette ville depuis plus de 40 ans, et ils se connaissent aussi longtemps. ‘ Autrefois,’ disait le Marocain, ‘ les gens ici étaient plus ouverts et accueillants. Tu peut me téléphoner ou venir chez moi quand tu veux’, m’écrivant son adresse et son numéro de téléphone sur un dessous-de-verre.  

     De fait, dans cette petite ville, nombreux sont ceux qui ont les carrières intéressantes. Dans un restaurant du Kebab, une serveuse qui m’a parlé intimement était Kurde. Chez un coiffeur, c’était un Lao qui s’est réfugié de son pays lors de la guerre de Vietnam qui a coupé mes cheveux. Ils, qui se trouvent dans une situation de loin plus sévère que la mienne, arrivent à se fondre dans cette ville. Pourquoi n’y arrive-je pas? 

2012年8月10日金曜日

Comme le temps


Plus de dix jours sont passés depuis mon arrivée à Strasbourg. Le temps changeant a déjà imprégné mon humeur, qui oublie, dans la brise de l’après-midi se levant entre des maisons de pan de bois et sur la rivière de l’Ill, les inquiétudes de la matinée.

La ville est parfaite – au moins beaucoup meilleure dans tous les aspects que j’imaginais avant de venir. Alors qu’il reste des maisons traditionnelles alsaciennes partout, les besoins de la vie citadine, tels que le transport en commun ponctuel (la conduite du tram est excellente!), les grands magasins (Printemps, La Fayette) sont également fournis.

N’arrivant pas encore à louer un appartement ni suivre un stage, je me sens défectueux dans cette ville complète, déjà dépendant mentalement de mes collègues, le Facebook, et les courriels. Mais j'y survivrai, avec la fierté de représenter mon pays que m’ont rappelé ce soir les joueuses du foot de l’équipe japonaise.